J’embarqua un tard soir
Pagaie plumée en main
Pour Sonder les flots noirs
Y Écumer le divin.
Je plonge et je trace
Je plonge et je trace
Une symphonie me hante.
Sa chanson à l’oreille
Vielleuse envoutante
Chassant le sommeil
Au songe je fais face
Au songe je fais face
Je suis la mélodie
Flottant sur le néant
Une étincelle de vie
Perdue dans le temps
Je plonge et je trace
Je plonge et je trace
Sous l’Arbre du Monde
Garde du seuil, je cueille
Tombent de ses ondes
Le recueil de ses feuilles
Au songe je fais face
Au songe je fais face
Tout résonne, les mots tonnent
Un torrent de trésors
C’est l’adieu de l’automne
Vol en vie de la mort
Je plonge et je trace
Je plonge et je trace
Milles phrases étoilées
Coulent entre mes doigts
Les voilà envolées
Sauf une qui pause sur moi
Au songe je fais face
Au songe je fais face
À moi la quête sincère
De canoter les Eaux
Accoster la Terre
Déballer ce cadeau.
Je plonge et je trace
Je plonge et je trace
Devant nous je la dépose
Tout doucement je l’écris
Et si nul ne s’oppose
Voici ce qu’elle dit :
Aux songes faites une place
Aux songes faites une place